BARNAVE et la pré-Revolution en Dauphiné 1788
Par René FONVIELLE
EDITIONS JEAN-PIERRE DEBANNE, GRENOBLE, 1987 EPUISE EN LIBRAIRIE,
ALBUM GRAND FORMAT IN-4° 28 CM X 22 CM
RELIE, 244 PAGES. ANNEXES DOCUMENTAIRES
ILLUSTRE DE 120 REPRODUCTIONS DE GRAVURES
PEINTURES, PORTRAITS, DOCUMENTS, LETTRES, PHOTOGRAPHIES, ETC. EN NOIR
+ 7 REPRODUCTIONS ET CARTES H-T. EN COULEURS
« L’insurrection du Dauphiné sauve la France…Ses États servent de modèle aux États Généraux du Royaume »
En 1789, Paris salua par un hommage exceptionnel les évènements qui venaient de se passer en Dauphiné au cours de l’année 1788. Que s’était-il donc passé à Grenoble et dans la province du Dauphiné pour justifier un tel enthousiasme dans la Capitale de ce qui était encore le Royaume de France après la prise de la Bastille ?
Des corps constitués (Parlement du Dauphiné et Municipalité de Grenoble) et des hommes clairvoyants (BARNAVE et MOUNIER) avaient compris que, pour ouvrir la voie aux réformes qui permettraient d’accéder à une plus grande liberté et au partage des responsabilités politiques, il fallait faire sauter un verrou extrêmement puissant: le vote séparé de la Noblesse, du Clergé et du Tiers État, qui mettait toujours ce dernier en minorité. Trois prodigieux leviers furent imaginés pour briser ce verrou: le doublement des représentant du Tiers État, la réunion en une seule assemblée des trois ordres et le vote par tête.
Le pouvoir royal ne voulait à aucun prix de ces réformes qui étaient susceptibles d’ouvrir une brèche énorme dans la théorie et la pratique de l’absolutisme de droit divin qui était le fondement séculaire de la Monarchie d’Ancien Régime.
Les magistrats du Parlement du Dauphiné qui avaient demandé la convocation des États Généraux et la promotion du Tiers État, furent exilés par des Lettres de cachet. La population grenobloise, sous le coup d’une violente colère après la fermeture du Palais de Justice, montèrent sur les toits de la ville pour agresser les troupes royales qui passaient dans les rues en leur envoyant sur la tête tout ce qui pouvaient être jeté y compris les tuiles des immeubles ( ce fut la fameuse « Journée des Tuiles » -7 juin 1788). Les Ediles de la ville invitèrent les notables à se réunir à l’Hôtel de Ville de Grenoble pour proclamer leur fidélité aux principes de rénovation énoncés par le Parlement du Dauphiné ( 14 juin 1788). Les trois ordres rassemblés au Château de Vizille, situé à quelques kilomètres de Grenoble, mêlèrent leurs voix en une séance fameuse pour réclamer au Roi les réformes essentielles ( 21 juillet 1788), puis se réunirent à nouveau dans les environs de Grenoble à Saint-Egrève -résidence de BARNAVE- (1er septembre 1788) et, encore à deux reprises à Romans sur Isère (dans l’actuel département de la Drôme) (septembre 1788 à janvier 1789).
Comme l’écrivit MICHELET dans son Histoire de la Révolution « la grande bataille de la France » venait de commencer en Dauphiné. Si toutes les provinces de France suivaient cet exemple, alors la voie de la Révolution serait ouverte. C’est-ce que compris le pouvoir royal,- y compris NECKER- qui s’opposa pendant plusieurs mois à Versailles en 1789, à ce que les trois ordres se réunissent pour voter ensemble.
Autour des causes profondes et lointaines, le Dauphiné était devenu le berceau de la Révolution Française. LA FAYETTE le proclamera plus tard, à Grenoble même: « Ici flottèrent le premier pavillon de la Liberté, le premier signal de l’Égalité politique ».
Cet ouvrage, très documenté et illustré de nombreux documents et gravures inédits, fait l’histoire de ce mouvement révolutionnaire né à Grenoble, poursuivi en Dauphiné tout au long de l’année 1788 , sous l’impulsion de BARNAVE, pour changer les institutions de la France vers un équilibre constitutionnel des pouvoirs qui était le but des révolutionnaires de 1789, royalistes constitutionnels avant tout, comme BARNAVE ou MOUNIER.
Reliure d’éditeur pleine toile rouge ORNEE des ARMES du DAUPHINE, BIEN COMPLET de sa JAQUETTE ILLUSTREE.
Titres dorés. Impression sur papier de luxe.
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