L.A.S - Seine Port (Seine et Marne) - 25 septembre 1892
1p 1/2 in-8 - (12x19cm env.)
Voir photos, texte bien lisible - Envoyée à la librairie Delagrave
Très bel bel état de conservation
Envoi soigné
Information complémentaire sur le signataire de ce document :
Gabriel Jean Baptiste Ernest Wilfred Legouvé est un écrivain français, dramaturge, poète, moraliste et critique, né le 14 février 1807 à Paris où il est mort le 14 mars 1903 (à 96 ans).
L'essayiste
Il est chargé par Adrien Hébrard de la rubrique littéraire du Temps.
Sa célébrité lui vient surtout de ses conférences sur les droits des femmes et l'éducation progressiste des enfants : il préconise notamment l'éducation physique. En 1847, il donne au Collège de France un cours sur « l'histoire morale des femmes » qui a un succès considérable et est publié en 1848. Dans ces domaines, il fait figure de précurseur avec des ouvrages comme La Femme en France au xixe siècle (1864, nouvelle édition augmentée en 1878), Messieurs les enfants (1868), Conférences parisiennes (1872), Une éducation de jeune fille (1884).
En 1881, il est nommé directeur des études de l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres et inspecteur général de l'Instruction publique.
En 1886-1887, il publie une autobiographie en deux volumes, Soixante ans de souvenirs. Il y consacre notamment un chapitre à Hector Berlioz (Berlioz parle, lui aussi, de Legouvé dans ses Mémoires), dont il a été un ami proche, mais l'exactitude de ses souvenirs, comme ceux relatifs à Chopin ou à Gounod, reste sujette à caution.
Legouvé et la vie politique
Ernest Legouvé s'est longtemps maintenu à l'écart de la vie politique.
Cependant, c'est un grand ami de Victor Schœlcher (dont il sera l’exécuteur testamentaire), et c'est à lui que, le 27 avril 1848, Schœlcher annonce en premier la nouvelle de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises
En 1876, il refuse une candidature au Sénat dans le département de la Meuse.
L'ébranlement de l'Affaire Dreyfus est tel qu'il ne peut s'empêcher de prendre position publiquement. Alors qu'il est dans sa 92e année, il adhère à la Ligue de la patrie française ; il s'en explique dans Le Temps du 4 janvier 1899 : « L'idée de patrie, nous a dit l'honorable académicien, est inséparable de l'idée de justice ; nous sommes tous d'accord là-dessus. À mon avis, la ligue nouvelle devra rechercher tous les moyens de conciliation et d'apaisement ; elle devra s'efforcer de rapprocher tous les Français dans l'intérêt de la patrie et de leur rappeler qu'il faut garder l'amour le plus profond de l'armée nationale et le respect absolu à nos lois ». Ce faisant, Ernest Legouvé agit en conformité avec les sentiments conservateurs de la majorité de l'Académie française, dont vingt-six membres rallient la Ligue de la Patrie française qui entend, sous la présidence de leurs collègues Jules Lemaître et François Coppée, rassembler les antidreyfusards modérés et républicains, notamment parmi les intellectuels.
Vie personnelle
Le 6 février 1834, il épouse Sophie-Georgina de Courbon Mackenzie à Paris. Ils ont deux enfants, Marie-Élisa (1835–1906) et Georges (1837–1850). À l`age de trois ans, fin 1838, leur fille Marie-Élisa (1835–1906), tombé grièvement malade, est miraculeusement guérit par Samuel Hahnemann, fondateur de l´homéopathie. Après la mort précoce de son frère en 1850 elle reste très attachée à sa famille et servait de secrétaire à son père. Sa famille voulait la marier à leur ami intime Victor Schœlcher, 31 ans plus âgé, qui se sent "décidément trop vieux pour faire son bonheur et que jamais je ne serais à elle" et aussi à cause de ses tâches politiques abolitionnistes2. Finalement elle épouse Louis-Émile Lefebvre Desvallières (1822–1912), directeur des Messageries Maritimes, le 28 mai 1856. Ernest Legouvé est ainsi le grand-père du peintre George Desvallières (1861-1950) et de l’auteur dramatique Maurice Desvallières (1857-1926).
À partir de 1834, Ernest Legouvé et sa famille louent plusieurs maisons à Seine-Port dont, en dernier lieu, en 1842, la « Maison Rouge », 9 rue de Nandy, qu'il achète en 1849. Il prend l'habitude d'y passer les mois d'été, de juin à novembre, jusqu'à la fin de ses jours. Il y reçoit ses intimes : Eugène Labiche, qui vient en voisin de son château de Lagrange, Charles Gounod, Eugène Scribe, Victor Schœlcher, Jean Reynaud, François Coppée, les peintres Jules-Élie Delaunay et Amaury-Duval, le sculpteur Aimé Millet…
Passionné d'escrime, il est considéré comme un des meilleurs tireurs français, mais a toujours refusé de se battre en duel. Juste avant la guerre, il avait loué une partie du rez-de-chaussée de son appartement, 14 rue Saint-Marc, à un escrimeur, nommé Robert, la salle d'armes devient ensuite le siège de l'École d'escrime française.
Il meurt dans la maison où il est né, 14 rue Saint-Marc ; ses obsèques ont lieu en l'église Notre-Dame-des-Victoires où la cérémonie religieuse est présidée par l'évêque de Tarbes, François-Xavier Schoepfer (1843-1927), un ami de la famille. Après la cérémonie, le cercueil est transporté à Seine-Port et il est inhumé dans un caveau de famille qu'il s'est fait construire (Le Petit Parisien, 17 mars 1903).
Œuvres :
1829 : La Découverte de l'imprimerie, poésie - Mon père, poésie
1830 : Le Mérite des femmes
1832 : Les Morts bizarres, poésie
1833 : Max, roman
1834 : Les Vieillards, roman
1838 : Louise de Lignerolles, théâtre
1840 : Édith de Falsen, roman
1845 : Guerrero ou la trahison, théâtre
1848 : Histoire morale des femmes
1849 : Adrienne Lecouvreur, théâtre, avec Eugène Scribe
1850 : Les Contes de la reine de Navarre, théâtre
1851 : Bataille de dames, théâtre
1855 : Médée, théâtre - Par droit de conquête, théâtre, avec Eugène Scribe
1857 : Le Pamphlet, théâtre - Les Deux Hirondelles de cheminée, poésie
1858 : Les Doigts de fée, théâtre
1860 : Béatrix ou la madone de l'art, roman
1861 : Béatrix, théâtre - Un jeune homme qui ne fait rien, théâtre
1864 : La Femme en France au xixe siècle - Jean Reynaud, monographie
1865 Les Deux Reines de France, drame avec chœurs, en quatre actes, en vers, musique de Charles Gounod3 ;
1867 : Miss Suzanne, théâtre - Les Pères et les enfants au xixe siècle, 2 vol.
1868 : À deux de jeu, théâtre
1871 : Les Épaves du naufrage
1872 : Conférences parisiennes
1873 : Sully, monographie
1874 : Eugène Scribe, monographie
1875 : Monsieur Samson et ses élèves - L'Amour africain, opéra comique, avec Émile Paladilhe - Nos Fils et nos Filles
1876 : La Cigale chez les fourmis, théâtre, avec Eugène Labiche - La Fleur de Tlemcen, théâtre
1876 : Ma fille et mon bien, théâtre
1877 : L'Art de la lecture - Une séparation, théâtre
1880 : Anne de Kerviler, théâtre - Études et souvenirs de théâtre - Maria Malibran - Les Fastes Thiers, l'Apothéose
1881 : La Lecture en action
1882 : La Lecture en famille
1886 : Soixante ans de souvenirs, J. Hetzel (Paris) (sur Wikisource)
1887 : Théâtre complet, 3 vol.
1890 : Une élève de seize ans, J. Hetzel (Paris), Bibliothèque d'éducation et de récréation - Fleurs d’hiver, fruits d’hiver. Histoire de ma maison - Épis et bleuets
1898 : Dernier travail, derniers souvenirs
Source : wikipedia